Impression 3D de médicaments pédiatriques

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Le Laboratoire de Technologie Pharmaceutique de l’Université de Gand (chercheurs impliqués : prof. Chris Vervaet et prof. Valérie Vanhoorne) évalue, en collaboration avec la pharmacie de l’UZ Gent (chercheurs impliqués : apr. Pieter Ramaut, apr. Veronique De Smet et apr. Mieke Van Tomme), les possibilités de production de médicaments pédiatriques par impression 3D.

L’impression 3D de formes pharmaceutiques offre la possibilité d’adapter facilement la dose, la taille, la forme et le profil de libération du médicament en fonction des besoins du patient, ou encore de combiner plusieurs principes actifs dans un seul comprimé. En tant que technique numérique automatisée, l’impression 3D garantit la précision et l’exactitude du processus de production, réduit le risque d’erreurs humaines et minimise la variabilité entre lots grâce à la standardisation du procédé.

Lors de la première phase du projet Inside 3D, la doctorante rattachée à ce projet, Tatiana Soares Ribeiro, a évalué diverses techniques d’impression 3D pour leur applicabilité à la production de formes pédiatriques : le Fused Deposition Modelling (FDM), le Semi-Solid Extrusion (SSE) et le Selective Laser Sintering (SLS). À l’aide de ces techniques, différentes combinaisons médicament/polymère ont été testées, en utilisant la gabapentine comme substance modèle. Celle-ci a été choisie en raison de ses propriétés matérielles complexes, notamment sa dégradation à haute température — un facteur critique puisque les techniques d’impression 3D nécessitent toutes une étape thermique dans la fabrication des comprimés.

Les premiers résultats ont montré qu’il est possible, grâce à ces différentes techniques, de produire des comprimés de haute qualité (dose uniforme du principe actif, faible variabilité de masse, libération rapide du médicament). Toutefois, une optimisation de la formulation et du protocole de production est nécessaire pour garantir la structure des comprimés et limiter la dégradation de la gabapentine.

Les applications potentielles de ces techniques d’impression 3D font actuellement l’objet de recherches complémentaires, incluant la formulation d’autres médicaments destinés aux enfants. De plus, une imprimante 3D commune a été acquise par la pharmacie de l’Hôpital Universitaire de Gand et le Laboratoire de Technologie Pharmaceutique. L’intégration de cette imprimante 3-en-1 (permettant la production de comprimés via SSE, FDM et extrusion directe de poudre) dans l’unité de production de la pharmacie sera prochainement évaluée.

 

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